Changement climatique en marche : n' est-il déjà pas trop tard pour agir ?


Au sommaire : le climat se réchauffe dans l' Ain, l' avenir en 2040-2050, les projections, les moyens de lutte contre le réchauffement, quelques ouvrages, présentation d' Hélianthe, skiera t' - on encore dans les Alpes en 2050 ?


De la douceur en début de ce mois d' octobre 2009 avec des maximales proches des records, ensuite un froid précoce avec des gelées jusqu' en plaine au petit matin ( il n' avait jamais fait aussi froid en minimale pour un 15 et un 16 octobre depuis au moins 60 ans)un matin puis à nouveau un net redoux. Ce mois d' octobre est tout détraqué ! comme le sont de plus en plus nos saisons. C' est sutout les extrêmes qui font réfléchir et surtout ceux dans le sens de la hausse.Alors que le changement climatique est devenu une certitude par la communauté scientifique avec une tendance au réchauffement qui s' accentue au fil du temps il est devenu plus que nécessaire d' informer les populations sur leurs devenirs et des moyens à mettre en oeuvre pour essayer de sauver les meubles et les générations futures et il y a encore du travail à faire alors que les prises de consciences sont en route. Et  c' est dans ce cadre-là  et celui de son développement durable que la Communauté de Communes de Montrevel en Bresse a organisé  à la salle des fêtes du canton il y a quelques jours une conférence sur tous ces sujets. Et l' on sent cette prise d' intérêt et de conscience enfin grandir puisque cette soirée passionnante et très enrichissante qui dura près de 2 heures, attira près de 150 personnes dans cette bourgade bressanne proche de Bourg en Bresse.2 animateurs  présents pour faire le point sur tout cela sont intervenus à tour de rôle. Pour toute la partie climatologique à la fois au point de vue mondiale, nationale que locale, Jean Pierre Jacob, délégué régional de Météo France pour l' Ain, les Savoie et l' Isère. Il est en place dans notre département de l' Ain depuis 5 ans et fait régulièrement des conférences de ce type. Le second intervenant fut Florent Carrière, de la société Hélianthe. Hélianthe est une agence départementale qui travaille depuis plus de 20 ans à la sensibilisation de tous les publics sur la problématique du développement durable et plus concrètement aux enjeux liés au changement climatique. Parce que l’action de terrain est primordiale,  l’association Hélianthe fut créée en 1985 pour préserver les ressources naturelles et agir localement contre le réchauffement climatique, en l' occurrence dans l' Ain. Leur priorité est d' agir pour promouvoir les économies d’énergie et les énergies renouvelables dans l’Ain afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique. En tant qu’association d’intérêt général, ils garantissent neutralité, objectivité et indépendance au service de tous les consommateurs d’énergie.Ils accueillent tous les publics : particuliers, jeunes publics, élus, professionnels, agriculteurs car tout le monde est à même d' agir même à petite échelle. Tout le monde peut donc ainsi bénéficier de leurs conseils. Pour une action efficace, ils agissent avec l’Europe, l’ADEME, la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général de l’Ain, le Parc Naturel Régional du Haut-Jura et les collectivités locales. (Voir les actions d' Hélianthe en fin d' article).



Le climat se réchauffe, c' est une certitude

JP Jacob de Météo France prit le premier la parole. Au travers de diaporamas, il nous fit une présentation du climat ainsi que de son évolution, du passé jusqu' à nos jours et comment nous sômmes arrivés à le reconstituer. Il faut savoir que les données climatologiques ne remontent qu' à 150 ans environ. Pour savoir ce qui s' est passé encore plus en arrière pour donner une éventuelle idée du futur les ordinateurs ne font pas tout. Les scientifiques pour établir cette échelle du temps météorologique se sont aidés des enseignements précieux tirés à la fois des cernes des bois, mais surtout et pour aller bien plus loin des carrotages des coraux et ceux des glaces. Ainsi ils ont établi tout le climat sur des milliers d' années. Au travers de graphiques de courbes qui ont été conçus après ces multiples données, on découvre un réchauffement régulier sur la planète. Ce réchauffement anormal est en partie dû aux activités humaines qui augmentent artificiellement les émissions de gaz à effet de serre. Ces gza plus nombreux absorbent plus de rayons solaires. La conséquence est sans appel : notre planète se réchauffe trop et surtout trop vite. Il faut savoir qu' au départ l' effet de serre sur notre planète est un phénomène naturel dû à des gaz comme le gaz carbonique ou le méthane. En absorbant une grande partie du rayonnement solaire, ils permettent à la terre de maintenir une température moyenne à 15° et à la vie de se développer. Sans eux la vie sur la Terre serait impossible car il y ferait -18° !. Mais trop d' émissions ce n' est pas donc pas mieux. Celles dûe aux énergies comme le pétrole ou le charbon représentent près de 60 % des rejetées. Et on estime qu' il faut un siècle pour qu' ils soient dissipées. Or celles de 1909, au début de l' ère industrielle ne se dissipent qu' à l' heure actuelle et sachant que ces taux de rejets sont allés en augmentation ensuite on imagine la suite. On comprend donc qu' il faut franchement les réduire mais la France ou l' Europe ne pourront pas être les seules à agir. Il faudra vraiment que la planète entière prenne le problème à bras le corps.



Dès 2040, la machine pourrait  beaucoup s' emballer


Car si les changements climatiques paraissent encore modérés, tout porte à croire que cela ne va pas durer très longtemps. Les experts dont ceux du GIEC ont établi différents scénarios de ce qu' il pourrait arriver d' ici 2100 et c' est déjà bien affolant ! Même si tous ceux qui vivent en ce moment sur cette Terre ne seront probablement plus tous là à cette échéance, il faut penser aux générations futures. Les scénarios, alors qu' en un siècle seulement la température moyenne de notre planète a déjà augmenté de 0,6°, vont d' un réchauffement modéré, autour des 1,4 à 2°. Ce qui serait encore bien acceptable mais il y aurait déjà quelques changements. Mais cela va jusqu' à 6,4° de hausse moyenne globale sur la planète d'ici à 2100 ! On rappellera que lorsque la Terre était en période glaciaire, la Température globale était de 5° inférieure et que cela avait mis 10 000 ans pour baisser de cette température... JP Jacob a passé en revue toutes ces simulations. Le public en est resté bouche-bée. Il est vrai que cela faisait un peu froid dans le dos de voir ce qui pourrait nous attendre et pas si loin de cela, si ce réchauffement se poursuit en décourant l' animamtion des cartes et la progression de la chaleur. On a pu voir à la fois le modèle français et un modèle étranger. Le modèle français pousse un peu plus dans le réchauffement. En gros, c' est à partir de 2030 à 2040 que la machine va vraiment s' emballer et ne cessera de s' amplifier. Le climat actuel en Corse sera fort probablement celui qui règnera à Lyon d' ici 2100!, inquitant non ?. La hausse du mercure va essentiellement toucher l' ouest et tout le sud du pays jusqu' en 2050 avant de gagner encore plus terrain en seconde partie du siècle. Nous allons vers des étés de plus en plus chauds, plus secs aussi. Les sécheresses seront plus nombreuses et plus vastes. Des régions espagnoles déjà en manque d' eau en verront moins tomber. En France sur l' année il pleuvra moins. Les glaciers vont continuer à reculer. Les hivers seront plus doux et plus humides. Le nombre de jours d' enneigement qui a déjà reculer va continuer en ce sens. On estime qu' avec une hausse de 1,8° cela entraine 40 jours de neige en moins !.; autant dire que bon nombre de stations à basse altitude vont devoir évoluer vers d' autres activités touristiques. Le sud du pays devrait voir moins tomber de précipitations annuelles. L' Est du pays devrait un peu mieux résister au recul des pluies. La France comptabilise en moyenne 15 tempêtes par an. Certaines années ce chiffre a été porté à 25. Pour l' heure rien ne dit que le changement climatique fait ou fera augmenter ces résultats. C' est le même constat en ce qui concerne les épisodes cevennols qui touchent en automne la région de Nîmes ou de Montpellier. Pas d' augmentations constatées de ces phénomènes. La canicule de 2003 reviendra de façon plus fréqeunte à l' échelle de 2050. On peut estimer que ce sera une année sur 2 ou sur 3 .Alors comment va s' adapter la population à ces échéances , tout comme la flore et la faune ? . En tout cas, comme dit  une personne dans l' assemblée " ah bien si l' on a trop chaud, on vivra à poil ! " ce ne sera sûrement pas la solution adéquate.


Pas mal de questions peuvent déjà se poser. Alors que les vendanges sont de plus plus précoces on pourrait cultiver du vin de Bordeaux en Bougogne, récolter du Champagne en Grande Bretagne, entendre les cigales en plein cœur de Paris comme ce fut déjà le cas en région lyonnaise cet été. Les pins du Midi pourraient gagner du terrain. Certains oiseaux qui déjà migrent de plus en plus tard ne partiron plus tout comme déjà les 900 cigognes alsaciennes.