Au sommaire : Nous revenons sur le bilan climatique complet de cet  été 2014 , au jour le jour. Place ensuite à la page rétrospective : les trombes d'eau du 14 septembre 1975. Retour aussi dans ce qui a été lu et vu dans la presse nationale gratuite avec différentes actualités marquantes sur ces 3 mois et notamment les violents orages en Bourgogne du mois de juin. Côté nature, découvrons le bouquetin. Le prochain numéro qui fera le point sur l'automne paraîtra vers le 10 décembre prochain. Bonne lecture à tous !

Ain : Bilan de l'été 2014

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Août : des températures trop justes

Il était bien difficile en août de faire pire que ce que nous avions connu en juillet dernier. Ce 3^e mois de  cet été 2014 qui sans avoir été mauvais, n’a pas été à la hauteur des espérances attendues pour vraiment tourner la page des précipitations exceptionnelles du mois précédent. Le mois d’août a surtout péché par des températures bien trop basses pour la saison, au point que cette année, la barre des 30° n’a même pas été franchie. Il faut ainsi remonter à août 2006 pour retrouver une situation similaire. Tout au long du mois, les températures n’ont trop été sous influence nordique pour permettre une moyenne globale dans les cordes. Ainsi, celle-ci affiche un sérieux déficit sans tomber dans les records, de 1,7°. Il manque 1° sur les moyennes minimales avec 13° ( contre 14°) et pas moins de 2,4° sur les maximales. A la station Météo France d’Ambérieu, celle-ci s’établit à 24,2° contre 26,6° pour la normale 1981-2010. Tout cela donne une moyenne générale de 18,6°, à rapprocher à celle de 2005 (18,7°). En 2006, elle ne fut que de 17,6°. Il y a eu plusieurs nuits assez fraiches avec parfois  à peine 3° sur nos reliefs. En plaine, la matinée la plus fraiche fut le plus souvent le 21. A l’inverse, la nuit la plus chaude s’est déroulée en fin de première décade. Côté maximales , les 20° n’ont pas été franchis le 15 août. La journée la plus chaude du mois a été le 8. C’est d’ailleurs lors de la première partie du mois que l’on a enregistré les plus hautes températures avant un certain déclin où il fut bien rare de franchir ne serait-ce que la barre des 25°. En toute fin de mois, le mercure a retrouvé des niveaux plus acceptables mais dès le 21 août, l’affaire était pliée et par déduction, on saurait que ce mois d’août serait déficitaire en température. 
Pluviométrie déficitaire :  On cherchera un peu de consolation du côté de la pluviométrie avec un mois bien moins humide que son prédécesseur. Au point qu’en août, on peut même parler de déficit par rapport aux normales. Il approche des 20 %. Dans le Bugey, on a récolté 67,3 mm ( normale de 82,1 mm) et ce sur 12 journées alors que la normale est de 8,2 jours. Ce qui fait dire qu’il y a eu le plus souvent des jours peu arrosés avec une fréquence accrue. La journée la plus arrosée est à mettre au compte du 26 août. Avec tout cela, l’ensoleillement affiche un bilan plutôt satisfaisant avec ses 227,3 h mais on n’atteint tout de même pas les normales fixées à 252,2 h. Ce qui fait ainsi un déficit de 10 %. C’est mieux que pendant le mois de juillet mais on ne peut tout de même pas s’en satisfaire. Nous avons connu 9 jours de fort ensoleillement ( normale à 10,45 j) et 4 jours de faible insolation ( normale de 5). Pas d’évènements particuliers à signaler contrairement à juillet si ce n'est tout de même cette vigilance orange pour des risques orageux violents le 8 août et les dégâts causés par de forts grains le dimanche 3 vers Sault Brénaz et Montluel puis le lundi 4 en val de Saône. Enfin, et au vu du mercure nous ne serons pas surpris de découvrir que le vent dominant a été celui de secteur NNO. En conclusion, un mois d’août relativement calme qui n’a pas racheté le très mauvais mois de juillet et encore moins égalé le très bon mois de juin. On en attendait mieux. Gageons que septembre qui a bien commencéé va corriger le tir…Prochainement, nous ferons le point sur le bilan complet de cet été 2014.

Au jour le jour en août :

Vendredi 1er août : peu nuageux en journée. Des orages la nuit qui suit.

Samedi 2 août : journée très nuageuses. Parfois des ondées le matin.

Dimanche 3 août : les éclaircies sont rares. Cela tourne à l'orage dans l'après-midi; des orages feront quelques dégâts dans certains secteurs du département.

Lundi 4 août : temps instable, des averses en après-midi avec parfois de l'orage.

Mardi 5 août : assez belle journée.

Mercredi 6 août : soleil le matin, voilé par la suite et couvert en soirée. 25° de maxi dans le Bugey.

Jeudi 7 août : journée très nuageuse. Les températures sont de saison.

Vendredi 8 août : soleil puis ça tourne à l'orage en fin de journée. Nouvelle vigilance orange pour des orages.

Samedi 9 août : assez nuageux en matinée, mieux ensuite.

Dimanche 10 août : la journée débute par un temps très nuageux. L'après-midi la situation s'améliore alors que le vent de sud est modéré. En première partie de nuit suivante, des orages éclatent ici ou là.

Lundi 11 août : après parfois de bonnes pluies durant la nuit et parfois encore en matinée notamment sur la Bresse, la situation s'améliore. Nuages et éclaircies alterneront l'après-midi avec des maximales en recul.

Mardi 12 août : nuages et éclaircies alternent sur cette journée.

Mercredi 13 août : de bonnes pluies le matin, éclaircies ensuite.

Jeudi 14 août : nuages et éclaircies; températures faibles pour la saison.

Vendredi 15 août : un jour férié maussade et frais avec des pluies fortes à la mi-journée.

Samedi 16 août : si le soleil brille jusqu'en fin de matiné assez généreusement, ce sera moins le cas par la suite.

Dimanche 17 août : le soleil domine mais les températures restent sous la barre des 25°.

Lundi 18 août : une bien belle journée, maximales dans les normales.

Mardi 19 août : les éclaircies dominent sur la journée.

Mercredi 20 août : bien peu de soleil pour ce mercredi.

Jeudi 21 août : assez belle journée.

Vendredi 22 août : une très belle journée; mercure stable.

Samedi 23 août : les éclaircies se font rares ce samedi.

Dimanche 24 août : assez nuageux le matin; plus clément en après-midi.

Lundi 25 août : matinée assez nuageuse, des éclaircies en après-midi.

Mardi 26 août : journée assez pluvieuse; rares éclaircies.

Mercredi 27 août : assez belle journée.

Jeudi 28 août : un jeudi estival avec un soleil généreux et des maximales de saison.

Vendredi 29 août : assez nuageux sur cette journée.

Samedi 30 août : assez belle journée avec de franches éclaircies. Les maximales approchent des 25°. Le vent de nord sera assez ressenti parfois.

Dimanche 31 août : une fin de mois plutôt maussade. Les nuages dominent et les éclaircies se feront rares. Les maximales sont sous les normales.

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Juillet : un mois de records dans l'Ain

Ce mois de juillet aura été bien triste, plus automnal qu’estival où les périodes fraiches et très humides ont largement dominé avec des précipitations record. Ceux qui pensaient que le très joli mois de juin que nous avions connu lancerait véritablement l’été en auront été pour leurs frais. Juillet aura été le mois de tous les records où quasiment car même si les températures ont affiché des niveaux inférieurs aux normales saisonnières, on a tout de même évité le pire au point que l’on ne parlera pas d’un mois trop frais. Mais il en demeure pas moins que juillet 2014 affiche des résultats bien inférieurs au mois de juin. La moyenne générale des températures s’établit à seulement 19,65° soit un déficit de près d’ 1,2° ( normale à 20,8°). Comme les minimales sont dans la normalité avec des présences nuageuses importantes tout au long du mois qui ont freiné la baisse nocturne, le déficit s’est concentré sur les moyennes des maximales. A Ambérieu, celle-ci affiche 24,6° contre 27° en temps normal. Il ne faut pas remonter bien loin pour retrouver une moyenne générale similaire puisque c’était en 2012. Le mercure a souvent fait le yoyo entre les périodes chaudes bien brèves et les périodes très perturbées. Les premiers jours du mois ont été assez chauds, surtout le 3 avant une nette baisse du 7 au 11. La température a remonté progressivement ensuite pour atteindre son apogée en début de seconde quinzaine avec près de 34° sans toutefois atteindre les niveaux de juin dernier. Par la suite, la chaleur a été de saison avant de décrocher les 28 et 29. Le mois s’est terminé par une chaleur de saison. A plusieurs reprises, on est égalé ou approché les records de fraicheur comme ce fut le cas pour le 10 juillet avec seulement 14,2° au bord de l’Ain soit 13° sous les normales saisonnières. La nuit la plus fraiche fut le 1^er juillet où l’on est descendu parfois sous la barre des 10° en plaine ; à l’inverse la nuit la plus douce avec notamment 20,4° à Ambérieu s’est produite le 19 juillet et qui suivit la journée la plus chaude du mois. Sur le mois, on ne dépassa la barre des 30° qu’à seulement 3 reprises ; c’est vraiment bien peu.

Que d'eau ! : Mais ce qui a été le plus notable durant ce mois de juillet et cela n’aura échappé à personne, ce sont les précipitations abondantes que nous avons subi. Il est tombé pas moins de 3 fois plus de pluies qu’on mois de juillet normal ! alors qu’il faut noter que déjà la première décade avait vu déjà tomber un mois entier. La dernière décade du mois a probablement figuré parmi les records . De nombreux records mensuels comme journaliers sont tombés. Cela ne s’était pas vu depuis bien longtemps. A la station Météo France d’Ambérieu, on a relevé pas moins de 249,3 mm alors que la normale en cette période de l’année est de 77,7 mm. Le record mensuel depuis l’ouverture officielle de la station en 1946 a été ainsi pulvérisé ( 170,4 mm, en 1993). Et même celui de 1938 avec ses 171,3 mm n’a pas non plus résisté !. Ainsi, ce record mensuel est battu de 50 %. Depuis 1946, c’est la 16^e fois que l’on dépasse les 100 mm mensuels pour un mois de juillet, ce qui est donc en soit bien peu et qu’à 5 reprises la barre des 150 mm. Il a tout autant plu à Bourg avec 200 mm que dans le Revermont, la Bresse avec 231 mm à St Etienne du Bois qu’au bord de l’Ain avec 241,6 mm à Pont d’Ain ou que dans le Bugey avec 205,5 mm sur Belley. Les chiffres sont encore plus élevés dès que l’on monte sur les hauteurs comme celles du Cerdon avec pas moins de 337,5 mm à la Balme ou sur le plateau d'Hauteville avec 291,6 mm. A noter que des records mensuels similaires ont été enregistrés sur d’autres postes régionaux comme à Chambéry avec 250 mm contre 229 mm en 1980, Besançon avec 246 mm contre 187 mm en 2007, St Etienne Bouthéon et ses 227 mm contre 169 mm en 1977. A Lyon Bron, nous n’en étions plus très loin. On a relevé suivant les secteurs du département de l’Ain jusqu’à 5 journées de précipitations abondantes ( les 1^er, 9, 13, 20 et 21 juillet), ce qui est là encore pas étonnant au vu du relevé mensuel. D’autres records sont tombés dans l’Ain comme les records journaliers de précipitations et ce à quatre reprises. Le 9 juillet, les 14,7 mm de 1970 ont été avalés par les 32,3 mm. Le 13, il est tombé à Ambérieu 31,7 mm, effaçant le précédent record de 1999 avec ses 29 mm. On a remis cela le 20 juillet avec 33,5 mm contre les 28,5 mm de 1965. Et enfin, le 21 juillet avec 50,3 mm récoltés contre 25,7 mm en 1982. Mais ce n’est pas tout en records puisqu’il faut aussi souligner celui du nombre de journées pluvieuses. Et là on s’aperçoit qu’il a plu un jour sur deux en moyenne. Un total de 17 jours à 18 jours a été enregistré contre 15 jours en 2002 qui était le précédent record. On a doublé le chiffre par rapport à la normale qui est fixée à 8.

Record de faible ensoleillement : avec tout cela, l’ensoleillement en a prisbien évidemment  un coup comme ce fut déjà le cas à de nombreuses reprises sur les douze derniers mois. Ainsi, le soleil n’avait jamais si peu brillé dans le département. Tout cela n’est pas sans conséquences sur les jardins et les cultures mais aussi sur le tourisme local où plans d’eau et autres rivières ont été très souvent désertés. C’est la première année que la rivière d’Ain interdit autant de jours la traversée de son lit en canoë. D’accord, le maïs a largement de quoi boire mais il manque de soleil et de chaleur. Le seul point positif dans tout cela est qu’un risque de sécheresse semble désormais totalement écarté, alors qu’il est déjà ainsi tombé un peu partout l’équivalent des 80 % de pluies annuelles normales. Le cumul de soleil s’est élevé à 170,3 h, soit un déficit de 40 %, explosant là encore le cumul le plus bas jamais enregistré, à savoir 234,3 h en l’an 2000. A l’inverse, il y avait eu deux fois plus de soleil en 2006 avec près de 350 heures. On ne comptabilise que 5 jours de fort ensoleillement contre 11,2 jours pour la normale. Le nombre de jours de faible ensoleillement est lui aussi un record pour un mois de juillet avec 12, effaçant celui de 1980 avec ses 10 jours. La normale étant de 4.
 
Côté évènements importants, nous retiendrons ces deux vigilances pour de violents orages, à savoir les 4 et 20 juillet. Cette dernière fut plus que justifiée car même si les orages n’ont pas été à proprement très violents, ce sont surtout les quantités de précipitations abondantes sur la durée qui ont provoqué parfois des inondations comme sur le Bugey, à Ambutrix ou Montagnieu ou bien dans la région d’Oyonnax ; mais ce fut le plus souvent assez localisé . Les rivières sont entrées en crue sans provoquer trop de dommages comme cela peut être le cas au cœur de l’automne ou de l’hiver.

Au jour le jour en juillet :

Mardi 1er juillet : ambiance lourde sous un ciel souvent chargé. Maximales à 27°.

Mercredi 2 juillet : des orages en fin de nuit suivis de faibles pluies matinales. Rares éclaircies ensuite.

Jeudi 3 juillet : une journée estivale avec un thermomètre qui frise la barre des 30°.

Vendredi 4 juillet : rares éclaircies. Orageux en fin de journée, où Météo France a placé le département en vigilance orange.

Samedi 5 juillet : temps souvent couvert mais les températures demeurent de saison

Dimanche 6 juillet : temps cahotique, souvent nuageux et lourd. Des orages éclatent ici ou là avec de fortes températures.

Lundi 7 juillet : temps bien gris; des averses localisées en matinée.

Mardi 8 juillet : après les averses de la nuit, temps souvent très nuageux. Des orages en milieu d'après-midi. Vent de sud assez fort en après-midi.

Mercredi 9 juillet : des averses le matin; moins humide ensuite. Frais pour la saison. On attend péniblement les 17° en plaine.

Jeudi 10 juillet : journée pluvieuse et fraiche digne de l'automne. Les records de froid sont souvent égalés. A la fin de cette première décade, il est déjà tombé  l'équivalent de tout un mois normal de pluie.

Vendredi 11 juillet : journée bien automnale : couvert, parfois avec des brunes. On frôle les records de froid pour la saison !.

Samedi 12 juillet : les nuages ont souvent dominé cette journée. A peine 20° en après-midi.

Dimanche 13 juillet : assez cahotique; nuageux le matin. Des orages éclatent en après-midi. De bons cumuls localement.

Lundi 14 juillet : matinée triste avec quelques bruines ici ou là. Ce sera bien mieux ensuite avec le retour de belles éclaircies.

Mardi 15 juillet : soleil généreux, mercure de saison.

Mercredi 16 juillet : le beau temps se poursuit avec un mercure en hausse.

Jeudi 17 juillet : temps ensoleillé du matin au soir; c'est à souligner sur un mois qui fut bien maussade dans son ensemble.

Vendredi 18 juillet : une très belle journée d'été, l'une des plus chaudes de ce mois d ejuillet. A Ambérieu, on dépassera les 33°.

Samedi 19 juillet : les nuages ont souvent dominé cette journée mais les températures ont été assez élevées; proches des 30°.

Dimanche 20 juillet : très nuageux le matin; des orages à la mi-journée suivis de pluies l'après-midi. Nouvelle vigilance orange pour les orages.

Lundi 21 juillet : pluies matinales, mieux ensuite. On atteint péniblement les 20° de maximum.

Mardi 22 juillet : matinée humide avec quelques pluies. L'après-midi restera grise et fraiche pour la saison. On ne dépasse pas les 20°.

Mercredi 23 juillet : très nuageux tout au long de la journée mais le mercure est satisfaisant.

Jeudi 24 juillet : assez belles éclaircies sur cette journée avec des températures de saison.

Vendredi 25 juillet : belle journée estivale avec un mercure qui approche des 29° en plaine du Bugey notamment.

Samedi 26 juillet : quelques orages durant la nuit suivis d'une journée assez nuageuse mais le mercure reste proche des moyennes saisonnières.

Dimanche 27 juillet : assez belle journée surtout le matin avc un franc soleil. Le mercure est de saison.

Lundi 28 juillet : une journée plutôt maussade avec des averses en après-midi. Le mercure repasse sous les normales.

Mardi 29 juillet : journée automanle avec de fréquentes pluies. Les températures n'atteignent pas les 18°.

Mercredi 30 juillet : la journée commence sous un peu de pluie. des averses ensuite.

Jeudi 31 juillet : belle matinée; assez nuageux en après-midi. Températures de saison.

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Un mois de juin des plus estivaux


Une belle chaleur : S’il fallait résumer en quelques mots le temps de ce mois de juin dans le département de l'Ain, ce serait chaud et sec. Il a tenu toutes ses promesses et il a été le mois le plus estival du trio. Il permet de sauver les meubles alors que juillet surtout mais aussi août ont pêché sur le niveau de leurs températures. Ce mois de juin a étré bien plus chaud que la normale. La moyenne globale à la station Météo France d'Ambérieu s'est établie à 20,1° soit 1,9° d'excédent si l'on se réfère aux références de la période 1981-2010. Les excès se retrouvent tout particulièrement sur les maximales avec une moyenne de 27,1° contre 24,1°. En temps normal, juin est censé être le mois le plus frais de l'été. Et cette année, ce fut tout pratiquement tout le contraire. Il est juste battu sur la moyenne des minimales par le mois de juillet avec ses 14,6° contre 13,1° pour juin qui est excédent de 0,8°. A plusieurs reprises, les températures ont largement dépassé les normales saisonnières et la barre des 30° entre le 7 et le 14 juin. Globalement, la chaleur a été présente tout au long de ce mois après des premeirs jours un peu frais. Quand on regarde dans le détail, le nombre de jours où la température n'est pas restée sous les 25° se tient sur les doigts des deux mains.

Peu de pluie : Les hautes pressions et le soleil ont souvent dominé pendant ce mois de juin, tranchant radicalement avec le mois qui a suivi. Les nappes assez hautes ont commencé à amorcer un léger recul avant de plutôt remonter après le mois record de juillet. En effet, il est rarement tombé plus de 50 mm en plaine alors que la normale est de 91,7 mm. Mais c'est loin d'être le mois de juin le plus sec de son histoire. Difficile de donner en raison d'une passe des appareils de Météo France, le nombre d'heures de soleil mais il semble tout de même qu'il soit un peu en-dessous des normales. Les précipitations en déficit de 30 à 40 % suivant les secteurs se sont surtout concentrées sur 3 journées : les 4,17 et en fin de mois, le 29. Enfin, on note une prédominance des vents de nord à nord ouest, jusqu'à 70 % au bord de l'Ain. Les 17 et 28 ont été les journées les plus venteuses. A noter qu'il n'y a pas eu d'évènements majeurs sur ce mois de juin, qui fut finalement relativement calme. Et aucun record de chaleur n'est tombé malgré les pointes à près de 35° car on se rappelle qu'en juin 2003, nous étions monté jusqu'à plus de 38° !.

Au jour le jour en juin :

Dimanche 1^er juin : on commence le mois sous le soleil; plus nuageux ensuite. Mercure de saison.

Lundi 2 juin : une journée souvent grise, assez ventée et fraiche. On atteint péniblement les 21°.

Mardi 3 juin : peu nuageux en matinée. Le temps sera lourd  au fil de la journée.

Mercredi 4 juin : matinée nuageuse. Pluies à la mi-journée. En soirée, des orages éclatent un peu partout.

Jeudi 5 juin : temps mitigé; assez nuageux le matin; mieux ensuite.

vendredi 6 juin : assez beau, mercure de saison voire légèrement au-dessus.

Samedi 7 juin : soleil voilé par avance mais l'ambiance reste chaude.

Dimanche 8 juin : une belle St Médard avec plus de 32° en plaine.

Lundi 9 juin : temps toujours aussi chaud; on dépasse la barre des 33° un peu partout.

Mardi 10 juin : journée encore estivale. Le thermomètre reste élevé.

Mercredi 11 juin : chaleur et soleil au menu. Le mercure montera jusqu'à 28° dans le Cerdon.

Jeudi 12 juin : l'été se poursuit avec un soleil généreux et des températures au-dessus des normales.

vendredi 13 juin : journée chaude avec plus de 30°. Cumulus l'après-midi.

Samedi 14 juin : très belle journée, peu nuageuse. Baisse du mercure.

Dimanche 15 juin : soleil et nuages pour cette journée. Vent de nord assez ressenti.

Lundi 16 juin : peu de changement par rapport à la veille.

Mardi 17 juin : journée assez nuageuse mais un mercure dans les normales. Un peu de pluie en soirée.

Mercredi 18 juin : temps souvent nuageux avec quelques averses.

Jeudi 19 juin : journée estivale avec un soleil peu contrarié.

vendredi 20 juin : une très belle journée avec des maximales qui atteignent les 26°.

Samedi 21 juin : le beau temps se poursuit et les températures montent encore d'un cran.

Dimanche 22 juin : belle matinée, puis les nuages s'installent en après-midi. On atteint les 30° notamment sur Ambérieu, Belley, Bellegarde.

Lundi 23 juin : malgré des nuages, l’ambiance reste chaude avec encore 30° atteints en plaine.

Mardi 24 juin : nuages et éclaircies pour un mercure de saison.

Mercredi 25 juin : le soleil domine tout au long de la journée ; ambiance estivale.

Jeudi 26 juin : temps très agréable avec des maximales de 27°.

vendredi 27 juin : peu nuageux le matin; plus chargé ensuite.

Samedi 28 juin : journée cahotique, souvent lourde avec des orages en soirée.

Dimanche 29 juin : souvent très nuageux. Des pluies en soirée.

Lundi 30 juin : assez belle journée mais les maximales sont peu élevées.

La page rétro :

14 septembre 1975 : trombes d' eau sur la région Rhône Alpes

Ce 14 septembre restera comme une journée bien agitée. De véritables trombes d' eau se sont abattues toute la journée sur une grande partie de la région Rhône Alpes et même au-delà. A Lyon, entre 7 h du matin et 16 h, il est tombé 40 mm de précipitations soit près de la moitié de la moyenne mensuelle; 20 mm supplémentaires le lendemain. A la station de St Exupéry, c' est même 60 mm que l' on a relevé sur cette journée. A Villeurbanne des rues furent coupées comme l' avenue Salengro où même les bus avaient du mal à passer. Des caves ont aussi été inondées et les pompiers furent débordés d' appels.
Ainsi, une centaine d 'interventions ont eu lieu sur tout le territoire de la communauté urbaine de Lyon. Les perturbations ont été nombreuses sur les routes. Les égoûts ont refoulé, provoquant plusieurs dizaines de cm d' eau dans plusieurs rues. Les chaussées inondées obligèrent les automobilites à abandonner leur véhicule en raison des moteurs noyés. Lyon a été touchée mais surtout l' agglomération comme Vaulx en Velin, Vénissieux, Chassieur, dans les hôpitaux des charmettes et de Jules Courmont. Plus de 40 cm d' eau ont envahi les rues du 4 août et du 1er mars à Villeurbanne, proche de la cité de la Perralière. A Lyon, les égoûts ont débordé rue de la Gaîté et les caves ont été inondées. A Villeurbanne, les rues Perrin, Salengro ont été coupées et le boulevard Laurent Bonnevay a connu des perturbations suite à ces fortes pluies à caractère orageux le plus souvent où la circulation fut déviée entre les ponts de Cusset et Croix Luizet. Egalement les trémies du pont Clémenceau et du boulevard Bonnevay ont été inondées ainsi que celle du centre commercial de la Part Dieu dans le 3e. Ce mauvais temps engendra des accidents notamment sur la RN 6 à Champagne au Mont d' Or et l' autre sur le CD 42. Fort heureusement, la situation sur les secteurs inondés commençait à s' améliorer en fin de journée. Les 40 mm tombés à Lyon Bron furent presque l' équivalent de la moitié des pluies d 'un mouis normal (85 mm).
Ce mauvais temps s' est aussi manifesté sur le massif des Alpes. Des pluies diluviennes se sont abattues dans la région de Grenoble avec près de 50  mm en quelques heures, sur le massif de Belledonne et sur l' Oisans. La neige est même tombé sur ce dernier massif au-dessus des 2000 m d' altitude. Il neigeait encore en soirée. La neige a aussi faiblement recouvert le col du Lautaret à 2058 m de haut.
 

 Vu et lu dans la presse cet été (juin à août)

Le coin nature

Le bouquetin, ruminant et issu de la sous-famille des caprins, fait partie des animaux sauvages que l’on a le plus de chances de croiser sur nos chemins de randonnées dans les Alpes. Si dans le courant du 20^e siècle, cet animal n’était plus présent en France que dans la Maurienne en petites quantités (60 individus), depuis les choses ont bien changé notamment en raison des réintroductions entreprises et par le fait qu’un arrêté ministériel depuis 1981 le protège entièrement sur tout notre territoire. Ainsi, désormais, les effectifs dans les Alpes françaises sont remontés et estimés à près de 10 000 où l’espèce se retrouve de nouveau dans la quasi-totalité de son ancienne aire de répartition mais de façon très discontinue. Le mâle peut mesurer au garrot jusqu’à 90 cm et le poids variable suivant les saisons, entre 65 et 100 kilos. Les cornes n’apparaissent que trois mois après la naissance. Elles grandiront tout au long de la vie de l’animal. A l’âge adulte, celles-ci peuvent parfois mesurer près d’un mètre chez le mâle pour un poids atteignant les 6 kilos par paire. La femelle également appelée étagne présente des chiffres un peu moins hauts, avec un poids variant de 35 à 50 kilos et ses cornes sont beaucoup plus courtes, ne dépassant guère les 25 cm. Contrairement aux idées reçues, les nodosités des cornes des bouquetins mâles ne permettent pas de calculer leur âge mais de suivre essentiellement l’évolution de la croissance de l’animal. Chez les individus non adultes, les cabris, ce sont la taille et le diamètre des cornes que l’on peut prendre en compte. En deçà de 15 centimètres, on parle de cabri et il est alors impossible de déterminer le sexe de l'individu alors âgé de moins d'un an. Au-delà de quinze centimètres, chez les individus mâles, l'âge peut être évalué en fonction de ces fameuses longueurs. Si les cornes dépassent les 60 cm, on estime que l’animal a plus de 5 ans. Chez les femelles avec la taille des cornes nettement plus faible, il est plus difficile d’apprécier l’âge. Le pelage du bouquetin évolue suivant les saisons. L’hiver, il aura une fourrure à poils longs, lui permettant de faire face aux rigueurs. Son large sabot renflé au niveau du talon lui permet d’être très agile sur des parois rocheuses. Si le besoin s’en fait sentir, il peut galoper et atteindre une vitesse de près de 70 km/h. Animal des  hautes montagnes, on peut le rencontrer suivant les périodes de l’année assez bas, dès 500 m et ce jusqu’à 3000 m d’altitude ; l’hiver les poussant parfois à descendre très bas dans les vallées pour se nourrir. Il ne craint pas la présence de l’homme et n’hésite pas à quémander un graillon à un mètre parfois comme j’avais pu le constater au somment du Grand Veymont. Essentiellement diurne, le bouquetin est herbivore et boit très peu. Il peut manger en pleine saison jusqu’à 20 kilos par jour de graminées, arbustes et autres légumineuses. Durant l’hiver en raison des conditions climatiques, il descend des hauts alpages et se rabat sur de la végétation composée de mousses et de lichens. Il faut aussi savoir que le bouquetin est polygame et le mâle peut se reproduire jusqu’à l’âge de 17 ans, jusqu’à 15 ans pour la femelle. L’accouplement a lieu entre décembre et février et la mise bas d’un seul petit a lieu en début d’été après 170 jours de gestation. Le jeune qui tient debout dès sa naissance sera allaité par sa mère durant trois mois.