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Vague de chaleur de juillet 1957 en France

La vague de chaleur du début juillet 1957 en France

Fin juin et jusqu'au 7 juillet 1957, la France ainsi que l'Europe connaissent une vague de chaleur avec des maximales qui dépasseront notamment en Auvergne les 35°. Des records seront battus.


Le dimanche 30 juin, la France presque entière a subi l'une des plus chaudes journées de l'année 1953. Il n'y avait que les zones maritimes qui conservèrent un peu de fraîcheur. C'est ainsi que la ville de Lille avec 34° a connune une température très chaude alors qu'en Corse il ne faisait que 25°. A Paris, le mercure a battu tous les records pour un 30 juin comme celui de la température minimale la plus élevée avec 20° et celui de la maximale avec 34°. Mais dans la Vienne, on a vraiment suffoqué avec ce record absolu de 39° à Montmorillon. A l'inverse, il faisait un peu juste à Brest et Cherbourg sous un courant marin avec seulement 18°. On a aussi relevé 33° en Touraine, et en Auvergne, 32° sur Lyon, Ambérieu, Chambéry, Bordeaux, Strasbourg, Nancy, 31° à Grenoble, Dijon et Toulouse, 30° à Perpignan et Embrun, 29° à Marseille et Menton, 28° à Cannes, 27° à Nice, 26° à Briançon, 23° à Biarritz. On a signalé de nombreux cas d'insolation et de noyades dans le pays.A Toulouse, au cous d'un meeting aérien, 80 spectacteurs incommodés par la chaleur ont dû recevoir des soins. A Clermont Ferrand, la soleil a fait 32 victimes dans les rangs des 3500 gymnastes féminines qui disputaient des championnats mais aucune inquiétude.

 

1er juillet : la chaleur reste toujours intense en France mais aussi sur la majeure partie de l'Europe même si dans plusieurs régions, les maximales ont baissé plus ou moins fortement. Mais globalement, ce 1er juillet a été encore plus torride selon les médias de cette époque. Paris a de nouveau battu des records avec la plus haute température minimale avec 22,3° alors que le record précédent était de 21,4° le 1er juillet 1952. Au parc de Montsouris, on a enregistré un écart de 10° avec le dimanche précédent. Voici quelques températures maximales relevées en France : 34° à Mopntélimar, 33° à Lyo,; 30° sur Perpignan; 29° sur Menton et Marseille, 28° à Nancy et Strasbourg, 27° à Nice et cannes, 26° à Clermont, 25° en Corse et à Dijon, 23° sur Toulouse, Bordeaux et Tours, 22° à Lille et La Baule, 19° à Brest et Cherbourg. Partout, on cherchait un peu la fraicheur dans l'eau ou sur l'eau mais 44 baigneurs furent frappés de congestion et périrent noyés. Il faut aussi noter sur tout le pays pas moins de 250 cas d'insolation dont 12 furent mortels.

 

Le 3 juillet, la chaleur s'accentue à nouveau un peu partout.

 

 

4 juillet : Lyon a battu son record de chaleur pour l'année 1953 avec 33,2° enregistrés sous abri mais il a fait encore plus chaud dans le reste de la région avec 35° en Auvergne et à Nevers. Ailleurs, on releva 32° à mOntélimar; Dijon, Grenoble, Mâcon, 31° sur Embrun et 29° au Puy. Dans la capitale, les records continuent à tomber 35,6° à l'ombre en maximale à l'observatoire de Montsouris. C'est le chiffre le plus élevé observé un 4 juillet après les 34,1° en 1952. Mais le 28 juillet 1947, le mercure avait grimpé jusqu'à 40,4°. Côté minimale, le record de 18,6° de 1893 a été battu avec 20,8° affiché.

 

 

5 juillet : la vague de chaleur va bientôt toucher à sa fin mais on relève encore des niveaux assez hauts. A Paris Montsouris, le thermomètre a encore grimpé comme la veille à 35,6°, établissant au passage un nouveau record pour un 5 juillet. Le record précédent, 35,7°, datait de 1881. Le minimum de la nuit dernière à 21,8° s'ajouta à la liste des records établis les jours d'avant. Le minimum le plus élevé observé durant les 80 dernières années un 5 juillet était de 19,2°. Quelques relevés à 16 h sous abri en France : 36° à Clermont, 35° à Bourg d'Oisans, Strasbourg, Tours, 34° à Chambéry, 33° sur Lyon, Montélimar et Nancy, 32° sur Grenoble, Embrun, Toulouse et Rennes, 31° à Dijon et Perpignan, 30° à Marseille, Lille et Bordeaux, 29° à Menton, 28° à Ajaccio, 27° sur nice, Cannes, Biarritz, 25° à Brest, 24° à Royan, 20° à Cherbourg et 18° à Dunkerque. Des températures records ont été enregistrées dans toute l' Europe Centrale. On a noté 40° à Prague en Autriche où l'asphalte fondait dans les rues. En Bohème, un camp de vacances a dû être évacué en hâte devant une invasion de serpents. En Allemagne, le rationnement de l'eau et du lait a dû être instauré dans la plupart des villes.

 

7 juillet : la vague de chaleur commence à décliner par l'ouest du pays où les températures ont commencé à baisser mais ailleurs les fortes chaleurs perdurent. A 16 h, on relevait encore 36° à Luxeuil, 34° sur Lyon et Bourg d'Oisans, 33° sur Strasbourg, Marseille et Grenoble, 32° sur Bourg St Maurice, 31° à Embrun, Dijon, Nancy, Ajaccio et Clermont, 30° à Perpignan, 29° à Cannes, Toulouse et Briançon, 28° à Nice et Paris, 27° à Tours et Bordeaux, 26° à Rennes, 25° à Lille et Biarritz, 21° à Brest et Cherbourg, 17° à l'Ile de Bréhat. En plus de la chaleur, des orages parfois violents se sont produits comme sur certaines régions de l'ouest et du nord de la France. Dans la vallée de la Somme, une tornade a causé d'importants dégâts. A Amienx, des arbres ont été déracinés et projetés sur la chaussée. Toutes les tentes du terrain de camping ont été soufflées. Les pompiers ont dû couvrir avec des bâches une centaine de maisons dont la toiture avait été arrachée. A Abbeville, la toiture d'une des tours de la collégiale de Wulfan, abîmée par les bombardements de 1940 et qui était en cours de réfection, a été enlevée par le vent; des masses de pierres et de madriers se sont abattus d'une hauteur de 50 mètres sur des véhicules en stationnement et ont brisé les vitrines des magasins. En Europe centrale comme méridionale, la chaleur se poursuit et elle est étouffante parfois avec un mercure compris entre 30 et 40 degrés.En Allemagne,à Cologne,4 ours blancs pensionnaires du zoo ont succombé à la chaleur.A Rome où l'ambiance est étouffante, la chambre des députés italiens n'a jamais été aussi peu fréquentée. Il n'y avait que huit courageux députés en séance sur un effectif de 590.

 
 

 

 

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