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Les nappes pleines commencent à baisser en Rhône Alpes


Après un hiver extrêmement pluvieux puisqu'il s'est classé en seconde position des plus arrosés après celui de 1954-1955, le printemps a commencé par un mois de mars peu arrosé. Il n'y aura eu que 2 épisodes perturbés majeurs qui auront rempli les pluviomètres. Et au bilan, cela donne des déficits qui vont jusqu' à 62 % sur Lyon Bron et St Etienne. L'Ain s'en tire un peu mieux que ses voisins même si tout de même on a enregistré un écart de -34 % par rapport à la normale à la station d'Ambérieu. En effet, il n'est tombé le mois dernier que 53 mm pour une normale de 80 mm. Un changement après les 35 à 40 % d'excédent en février dernier. Sur le cumul des pluies depuis le 1er septembre dernier, nous restons largement excédentaire par rapport aux normales ( +27 % pour Ambérieu avec près de 800 m; plus de 1000 m en cumul de pluies efficaces dans notre Bugey) car l'excédent a donc été atténué avec ce début de printemps plutôt calme et sec.
Ainsi, on constate depuis quelques semaines, que les débits sont en baisse logique sur la plupart des secteurs d'autant qu'il n'y a pas eu de grosses réserves de neige sur nos montagnes. Les nappes fort heureusement bien remplies durant l'hiver amorcent déjà une décharge mais présentent toujours pour la plupart des niveaux encore très élevés. On a toujours dit que  ces derniers mois ne pouvaient être que du bien en vue d'un éventuel printemps sec qui a l'air d'en prendre le chemin avec ce début d'avril encore assez faible en pluies. Et si l'été s'avère être du même acabit, le bon pécule engrangé n'aura donc pas été de refus pour faire face à une éventuelle sécheresse. On se souvient par exemple du printemps exceptionnellement arrosé de 1983 qui avait été suivi d'un certain manque durant l'été suivant avec des températures qui avaient atteint pour la première dans la région la barre des 40° depuis le début des relevés officiels.


Le point dans l'Ain


Selon les relevés de la DREAL, la nappe du Pays de Gex prolonge sa hausse en continu pendant la majeure partie du dernier mois, avant de fléchir les derniers jours. Les niveaux, toujours très hauts  ppour la saison (supérieurs aux hautes-eaux décennales), progressent encore. Le secteur de Greny reste déprimé et repart en légère baisse. La situation relative ne change pas par rapport au mois précédent.

La nappe des alluvions de la plaine du Rhône fléchit régulièrement depuis la mi-février, avant de profiter d'une nouvelle recharge efficace en dernière semaine de mars. Ses niveaux redeviennent
moyens (valeurs à peine supérieures aux médianes de saison). La situation relative évolue plutôt défavorablement.

La nappe des dépôts plio-quaternaires de la Dombes-Bresse reste en tendance à la hausse tout
le mois de mars. Les très hauts niveaux progressent encore (hautes-eaux plus que décennales pour la saison). La situation relative ne change pas depuis le mois précédent.

La nappe des cailloutis de la Dombes poursuit sa hausse avec régularité, durant le mois de mars.
Ses niveaux restent hauts (se rapprochant des valeurs décennales de hautes-eaux). La situation
relative n'évolue pas par rapport au mois dernier.

La nappe des alluvions fluvio-glaciaires de la plaine de l'Ain poursuit une tendance normale à la baisse durant ce dernier mois. En l'absence de recharge efficace (sauf en fin de mois), ses très hauts niveaux fléchissent, tout en se maintenant au-dessus des valeurs décennales pour la saison.
En période habituelle de vidange, la situation relative de la nappe ne change pas.

Les nappes des calcaires karstiques et dépôts glaciaires du Jura et Bugey voient leurs niveaux
baisser en l’absence de recharge en mars. Les stocks restent excédentaires (hautes-eaux quinquennales pour la saison) mais se vidangent progressivement. La situation relative se dégrade
par rapport à février.

La nappe des alluvions de la Saône poursuit sa vidange durant tout mars. Ses niveaux, encore hauts pour la saison (supérieurs aux valeurs médianes), fléchissent en continu. La situation relative
se dégrade.

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Le point dans la Loire
 

La nappe des alluvions récentes de la Loire en Plaine du Forez (nappe libre) poursuit sa baisse,
selon une dynamique de forte dégradation sur les 5 dernières semaines, après les hauts niveaux
atteints en février. Ses niveaux fléchissent nettement, en se plaçant désormais sous les basses eaux décennales pour la saison. La situation relative évolue défavorablement par rapport au mois précédent.

La nappe des sables et marnes du tertiaire de la Plaine du Forez prolonge sa baisse sur le mois
de mars. Ses niveaux restent hétérogènes selon la position libre (très hauts niveaux de fréquence
décennale) ou pseudo-captive (moyens à bas) mais en baisse partout. La situation relative évolue
plutôt défavorablement depuis le mois dernier (marqué par une bonne recharge).

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Le point dans le Rhône
 

La nappe du Pliocène du Val de Saône repart indéniablement à la baisse durant tout le mois de mars. La vidange est relativement marquée et les niveaux se dégradent en passant sous les valeurs médianes de saison. La situation relative évolue défavorablement.

La nappe de l'Est Lyonnais dans le couloir de Meyzieu poursuit encore sa recharge durant tout le mois de mars. Ses niveaux progressent, en dépassant largement les très hautes-eaux décennales saisonnières, sur l'ensemble du couloir. La situation relative ne change pas. Sur le couloir d'Heyrieux, la nappe de l'Est lyonnais ralentit sa recharge en se stabilisant durant le mois de mars. Ses niveaux progressent à la hausse en son amont mais stagnent en partie centrale et aval, en restant à des valeurs de très hautes-eaux pour la saison (période de retour supérieure à la décennale sur l'ensemble du couloir). La situation relative n'évolue pas par rapport au mois précédent. Sur le couloir de Décines, la nappe de l’Est lyonnais prolonge encore sa recharge, en restant à de très hauts niveaux (historiques pour la saison). La situation relative n’évolue pas.

La nappe des alluvions fluvio-glaciaires de la vallée du Garon montre une faible tendance à la
hausse sur le dernier mois. Elle maintient de hauts niveaux (supérieurs aux valeurs quinquennales
de hautes-eaux) avec un fléchissement en toute fin de mois. La situation relative n'évolue pas.

La nappe des alluvions du Rhône poursuit sa tendance à la baisse en mars. Ses niveaux fléchissent, en s’approchant désormais des normales de saison. La situation relative se dégrade par
rapport au mois précédent.


 


 
 

 

 

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