Le département de l'Ain placé en vigilance sècheresse.
Comme nous l'avons évoqué à plusieurs reprises dans nos bilans climatiques, l’hiver et le début du printemps ont été particulièrement secs dans le département de l’Ain. Le déficit pluviométrique cumulé depuis septembre 2016 ne cesse au fil des mois de progresser et il est globalement de l’ordre de 40 % sur l’ensemble de notre territoire. Le mois de mai, souvent déficitaire n'a pas réussi à inverser la tendance déficitaire.
Les débits des cours d’eau sont en dessous des moyennes saisonnières et la faible pluviométrie hivernale n’a pas permis de réalimenter les sources. À ce jour, les débits des cours d’eau se rapprochent des seuils de vigilance. Les écoulements sont à des niveaux très bas avec des périodes de retour de 5 voire 10 ans notamment pour tout le secteur de Bourg en Bresse.
Concernant les eaux souterraines, les aquifères ne se sont pas rechargés comme attendu au cours de l’automne et de l’hiver. La tendance depuis plusieurs mois est à la baisse. Aussi, les nappes de l’ensemble des masses d’eau du département sont à un niveau inférieur au seuil de vigilance.
Pour l’ensemble de ces raisons, un arrêté préfectoral place le département de l’Ain en situation de vigilance sécheresse, comme dans plusieurs départements limitrophes. Cette situation ne se traduit pas, à ce stade, par des restrictions particulières sur les usages de l’eau mais doit inciter chacun à une gestion la plus économe possible de la ressource.
Eu égard à l’évolution de la situation pour les semaines à venir, le comité de vigilance sécheresse sera réuni pour prendre éventuellement des mesures de restriction en matière de consommation d’eau. Pour l'heure, la situation n'est pas encore dramatique mais elle pourrait très vite le devenir d'autant que cette première quinzaine du mois de juin a été bien sèche. On a relevé à peine une trentaine de millimètres depuis le 1er juin le long de la rivière d'Ain.
Aussi, il est demandé à chacun (particulier, collectivité, acteur économique) de réduire sa consommation d’eau (remplissage des piscines, arrosage, bains, lavages divers
), que ce soit à partir des prélèvements dans les cours d’eau, dans les nappes ou à partir des réseaux de distribution d’eau publics, sur l’ensemble du département. Les dispositions du présent arrêté sont valables au plus tard jusqu’au 30 septembre 2017.
Pour les eaux superficielles et leurs nappes d'accompagnement, la situation pour la gestion de la sècheresse est la suivante : au-dessus des seuils pour les bassins de la Bresse, Dombes, Bugey et haut Rhône. Pour les eau souterraines, la situation pour la gestion de la sècheresse est à la vigilance pour les Dombes, la vallée de l'Ain et le pays de Gex.
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LE POINT DES NAPPES AU 1ER JUIN DANS LE DEPARTEMENT
Les précipitations de fin avril début mai permettent quelques améliorations localement. Les niveaux restent cependant majoritairement bas à très bas.
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La nappe du Pays de Gex poursuit sa tendance à la baisse durant tout le mois de mai. Ses niveaux se situent au cours du mois dans les normales de saison et restent supérieurs à la moyenne. Dans le secteur du sillon de Greny, les niveaux restent très bas, inférieurs aux minimas observés pour cette période. La situation reste stable par rapport au mois précédent.
La nappe des alluvions de la plaine du Rhône (marais de Lavours-Chautagne) est en hausse au cours du mois de mai. Ses niveaux repassent au cours du mois au-dessus des références quinquennales sèches. La situation relative de la nappe s’améliore par rapport au mois précédent.
La nappe des cailloutis de la Dombes reste stable au cours du mois de mai . Ses niveaux évoluent au cours du mois légèrement en dessous des normales de saison. La situation relative de la nappe se dégrade pas par rapport au mois précédent.
La nappe des alluvions fluvio-glaciaires du couloir de Certines , poursuit sa tendance à la baisse ou se stabilise au cours du mois de mai. Dans la partie avale de la nappe, les niveaux se situent au cours du mois toujours dans les normales de saison, en amont ils sont modérément bas et restent supérieurs aux références quinquennales sèches.
La situation relative de la nappe reste stable par rapport au mois précédent.
La nappe des alluvions fluvio-glaciaires de la plaine de l'Ain , est stable ou évolue à la hausse au cours du moi de mai. Dans la partie nord de la plaine, ainsi que dans le couloir de Méximieux-la Valbonne, les niveaux reviennent au cours du moi à des valeurs supérieures aux références décennales sèches, mais restent inférieurs à la normale. Dans le couloir de Blyes-Loyettes, ils restent très bas. La situation s’améliore localement dans la partie nord de la nappe par rapport au mois précédent.
Les nappes des calcaires karstiques du Bugey et de la haute Chaîne bénéficient au mois de mai, de précipitations assez importantes sur le massif du Jura. Les niveaux s’améliorent globalement au cours du mois et tendent vers des valeurs normales. La situation s’améliore par rapport au mois précédent.
La nappe des alluvions de la Saône après un début de mois en hausse, repart à la baisse jusqu’à la fin du mois, ses niveaux évoluent en dessous des normales de saison mais restent supérieurs aux références quinquennales sèches. La situation relative de la nappe reste stable par rapport au mois précédent.
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Les rappels de la préfecture de l'Ain
Le préfet souhaite rappeler le rôle des maires qui doivent assurer :
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le suivi de la qualité et de la distribution de l’eau potable ;
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le suivi des décès et l’information immédiate de la préfecture si leur nombre augmente anormalement, ou en cas de perturbation importante de la qualité ou de la distribution de l’eau ;
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l’activation de la cellule de veille communale si nécessaire lorsqu’elle a été constituée ;
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le relais des informations par tous les moyens dont les maires disposent, auprès de la population ou des associations de personnes âgées ou dépendantes, des recommandations préventives et curatives envoyées par les pouvoirs publics (voir ci-dessous) ;
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une communication la plus large possible sur la mise en œuvre du plan canicule auprès de la population ;
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l’encouragement d’une solidarité de proximité ;
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la mobilisation du personnel communal présents au plus près de la population ;
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la programmation d’horaires modulés d’ouverture des lieux climatisés de leur commune et des piscines.
Par ailleurs les maires doivent s’assurer :
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que les établissements communaux disposent des personnels suffisants, des équipements et matériels en état de marche, et produits de santé spécifiques aux températures extrêmes.
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POLLENS : les graminées toujours bien présents
L'Ain et les autres départements de notre région sauf les Savoie demeurent en alerte maximale soit rouge et le niveau 5 sur 5 concernant les graminées. La floraison des graminées n’est pas encore terminée. Si le pic de la saison est passé sur le sud du territoire, les concentrations seront encore très élevées sur le centre. Le risque d’allergie sera toujours élevé à très élevé sur les prochains jours. Les symptômes seront exacerbés par la pollution, tandis que les périodes orageuses augmenteront la gêne respiratoire et le risque de crises d’asthme.
Les tilleuls disperseront leurs pollens encore la semaine prochaine, provoquant des symptômes à leur proximité.
Les châtaigniers et les urticacées (ortie) seront en progression, mais ne gêneront pas ou peu les allergiques.
La vigilance des allergiques aux pollens de graminées ne doit pas se relâcher.
L’ambroisie entame sa croissance actuellement, avec le pollen le plus allergisant de France, apprenez à la reconnaitre, arrachez la ou signalez la sur la plateforme ambroisie !.